• Le numérique en stage

    Trois manières d'apporter du numérique dans la pratique

    1) Birdlabs:BirdLab, une application pour aider les oiseaux (et la science)

    C'est quoi? 

    BirdLab est une application de science participative dont le but est le recensement des oiseaux via le jeu. Il s'inscrit dans le programme Vigie Nature du Muséum national d'histoire naturelle de Paris. 

    Comment l'utiliser?

    Quelques manipulation sont à réaliser avant l'utilisation par les enfants. 

    1.  L'application l'étant disponible qu'en France, il faut télécharger l'APK. 
    2. Se créer un compte ou s'identifier
    3. Renseigner le code postal d'une ville en France
    4. Installer deux mangeoires à peu près espacées d'1,5m avec de la nourriture dessus
    5. Réaliser le tutoriel et le quiz niveau novice (requis pour accéder à la suite)
    6. Préparer les enfants à la reconnaissance des oiseaux, à repérer des caractéristiques comme la taille ou les couleurs... 

    Lorsque c'est terminé, placer les enfants à un endroit dans lequel ils peuvent observer les oiseaux sans les déranger. Lancer l'opération qui dure 5 minutes. 

    BirdLab est de retour ! - Biodiv'ille

    Les enfants arriveront sur cette interface. Plusieurs oiseaux leur sont proposés et, lorsqu'ils voient un oiseau qu'ils connaissent aller à la mangeoire, ils glissent cet oiseau. Le principe est de recenser les oiseaux qui viennent manger mais également de suivre leurs déplacement entre les mangeoires. Pour ce faire, les enfants n'ont qu'à déplacer l'oiseau entre les mangeoires sur l'application. 

    Si l'opération n'est pas un succès, les enfants peuvent toujours aller dans la partie Quiz dans lequel ils doivent reconnaître des oiseaux à partir de photos. 

    Quelle est la place du numérique au sein de l'apprentissage? 

    Cette utilisation s'insère dans un projet lui-même décliné en ateliers. Le projet est d'aider les oiseaux en hivers et la séance d'ateliers consiste à en apprendre plus sur les différentes caractéristiques d'un oiseau (bec, migration, vol...). Cet atelier en particulier vise à sensibiliser les enfants à l'observation fine des oiseaux selon des critères, la reconnaissance des oiseaux de nos régions et comment observer de manière efficace. 

    Quelles auraient été les alternatives? Quelle est la plus-value du numérique dans cette situation? 

    Une alternative aurait été de, pour la même expérience, donner des photos des oiseaux aux enfants et les faire réaliser des schémas entre les va-et-vient des oiseaux. Le point positif de cela aurait été d'éviter que les enfants ne papillonnent sur l'application sans se concentrer sur les oiseaux. La plus-value du numérique dans ce cas-ci est qu'il est utilisé en tant qu'outil et non apprentissage en tant que tel. La motivation de base des enfants est d'observer les oiseaux et l'application est bien un support. Il y a des risques que les enfants se concentrent plus sur l'application mais elle reste suffisamment minimaliste pour que l'essentiel soit et reste l'observation. 

    Selon le modèle SAMR, mon utilisation de la technologie se trouve dans le cas "augmentation":  l'informatique propose un outil plus efficace pour effectuer des tâches courantes. 

    2) C'est pas sorcier

    C'est pas sorcier… | Fan2europapark

    C'est quoi? 

     C'est pas sorcier est une émission commencée en 1993 jusqu'en 2014 et compte aujourd'hui 559 épisodes de 22 minutes traitant de sujets sur le monde scientifique: respiration, guerre, atomes, Congo... 

    Comment l'utiliser?

     Il faut posséder un projecteur, une tablette ou un TBI. Aller sur YouTube et chercher l'épisode. Il existe également des DVD. 

    Quelle est la place du numérique au sein de l'apprentissage? 

     L'utilisation dans ma pratique a posé l'émission au centre de l'apprentissage. En effet, je n'avais que deux heures pour voir toute la matière sur la respiration, une synthèse et éventuellement des exercices d'intégration. Mais tout ne s'est pas basé dessus. Les enfants avaient à leur disposition un questionnaire qu'ils devaient remplir à mesure que la vidéo avançait. Pour ne pas perdre les enfants dans le flux de la vidéo, des choses ont été mises en place: 

    1. Des arrêts réguliers lorsqu'un élément de réponse était apporté
    2. De la métacognition: "que vient-il d'expliquer?" "Qui peut redire avec ses mots?"
    3. Des mises en situations: le passage de l'air dans le sang et son trajet jusqu'à son retour aux poumons était un élément complexe abordé dans la vidéo. J'ai pour cela proposé aux enfants une mise en situation au cours de laquelle certains enfants incarnaient des molécules d'air, un autre représentait le sang (avec une casquette de chef de gare) et un troisième représentait un muscle. Le sang faisait sortir l'air de la partie "Alvéole pulmonaire" avant de le guider jusqu'au muscle. Là, le muscle prenait les pancartes 'Oxygène" et rendait aux enfants en échange une pancarte "dioxyde de carbone". Après, le "sang" reconduisait les "CO2" dans l'alvéole pulmonaire. 

    Quelles auraient été les alternatives? Quelle est la plus-value du numérique dans cette situation?

     Une alternative aurait été une séance d'ateliers en lien avec la respiration. Par manque de temps, j'ai choisi la vidéo malgré le fait que les informations soient plus condensées.

    J'aurais pu également leur donner un texte sur la respiration, mais le support ne me semblait vraiment pas attractif et mettait en mal les dyslexiques... 

    L'outil numérique ici est pertinent du moment que des éléments viennent recentrer les élèves sur la matière de manière variés. La vidéo apporte de la motivation aux enfants et le questionnaire rend plus abordables les inductions. 

    Selon le modèle SAMR, mon utilisation de la technologie se trouve dans le cas "augmentation": l'informatique propose un outil plus efficace pour effectuer des tâches courantes. 

    3) La dictée caviardée

    Faire progresser ses élèves en dictée ? - Emilie_pakerette

    C'est quoi? 

     La dictée caviardée est une dictée qui promeut l'autonomie et la confiance en soi de l'apprenant. Pour ce faire, les enfants reçoivent un texte de dictée sur lequel ils vont devoir cacher un certain nombre de mots (base fixée par l'instituteur). Ensuite, ils s'entrainent à l'orthographe et à la grammaire. Selon leurs facilités, ils peuvent se donner comme défi de barrer plus de mots. L'idéal est de ne pas évaluer la dictée avec des points... 

    Comment l'utiliser?

     Les enfants ayant des dictées de tailles différentes en fonction de leur profil, ils se préparent également de manière différenciée. Ils disposent pour ce faire d'une tablette (ChromeBook dans mon cas) grâce à laquelle ils peuvent, grâce à un QR code, écouter directement la dictée avec des écouteurs; repasser des passages, mettre en pause... 

    Quelle est la place du numérique au sein de l'apprentissage? 

     La place du numérique est ici au niveau de la différenciation et de l'autonomie. Une fois que les enfants ont appris à bien se servir de l'outil, ils peuvent en profiter pour s'entrainer et s'évaluer à leur rythme grâce à la tablette. 

    Quelles auraient été les alternatives? Quelle est la plus-value du numérique dans cette situation?

     Dicter directement à tous les enfants de manière classique. Le numérique a ici sa place car il permet aux enfants plus lents d'enlever le facteur "temps" de ce qui est vraiment essentiel: la compréhension de la dictée. 

    Selon le modèle SAMR, mon utilisation de la technologie se trouve dans le cas "augmentation": l'informatique propose un outil plus efficace pour effectuer des tâches courantes.